Impression de "déjà vu" : Tournoi vs CdM
De la même manière que la remise des Oscars aux States contredit rarement la remise des Golden Globes…… la Coupe du Monde 2007 aura été (presque) fidèle au Tournoi des 6 Nations qui l'a précédé.
Souvenez-vous !
La France bat l'Irlande dans un match « historique » à Croke Park au nord de Dublin, loin de chez elle, devant un public largement « contre » elle. Le match révélant l'envie et la hargne des 2 équipes se termine dans un suspens digne des grandes heures ovales. Le stade, d'habitude réservé aux traditionnels jeux gaëliques était ouvert pour la première fois à une compétition so british.
La partie était loin d'être gagnée, elle l'a été de justesse. (17-20)
Parallèlement, la France, condamnée à affronter les Black en quart de sa propre Coupe du Monde, se retrouve expatriée à Cardiff au Millennium Stadium, loin de ses bases, dans un match, pour beaucoup, perdu d'avance. Même physionomie de jeu tout en suspens, en action, en vitesse. La France gagne, de peu (20-18) et remet tout un pays dans sa poche après avoir fait preuve de courage, voire d'inconscience.
« Ils joueront tous ! » Il l'avait promis mais il se retrouva bien embêté quand, finalement, le risque de perdre ce Tournoi lui fit prendre un choix restrictif quant aux joueurs. Qu'à cela ne tienne, au risque de violer l'esprit des Baa-Baas qui fonctionnent sur invitations, les « exclus » joueront peut-être leur avenir en bleu, tout du moins leur revanche dans un match les opposant au Argentins. Ce match piège sera perdu, et bien perdu (28-14) enfermant dans le même temps certains joueurs dans la rancœur d'une impression négative, celle de s'être fait…. avoir.
Match d'ouverture de la Coupe du Monde, la France est opposée à l'Argentine. La défaite qui en découle (17-20) jette sur cette équipe une gifle monumentale en même temps qu'elle prend l'aspect d'un drame (honteux) national. Certains joueurs ne s'en relèveront pas ou difficilement et la petite finale qui verra une fois de plus les 2 même équipes s'affronter ne fera que confirmer, voire amplifier ce désastre (10-34).
« Les Anglais ? Ils ne sont que l'ombre de leur passé ! » C'est pourtant bien cette équipe anglaise moribonde qui vient barrer la route du Grand Chelem à la France. Rappelant certains anciens, Brian Ashton, qui a pris la place d'Andy Robinson cache son jeu et fait tout pour ne pas partir favori. Les Français arrivent en terrain conquis... et c'est la douche froide (26-18).
La France affronte en Demie l'Angleterre qu'elle a battue 2 fois durant l'été aux matches amicaux (15-21 et 22-9).
Tout un pays se gargarise à l'idée de mettre une bonne raclée mondiale à ces rosbifs oubliant du coup que les matches amicaux, même emplis de fierté et d'outrecuidance, ne sont que de la branlette à côté d'une Coupe du Monde. Le score final (9-14), terne est comme une lourde porte qui claque dans l'esprit des Français, la Coupe du Monde, leur Coupe du Monde, notre Coupe du Monde est terminée.
Comme quoi, tout ne se ressemble pas… la France avait quand même gagné le Tournoi…